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Dragon Ball Super : Super cool ou Super nul ?

Après un an et demi et près de 80 épisodes diffusés au Japon, Dragon Ball Super est arrivé officiellement en France, d’abord sur la chaîne Toonami. L’occasion de voir si cette suite du mythique Dragon Ball Z parvient à se montrer digne de son ainée.

Créer une suite à Dragon Ball Z a toujours été quelque chose de compliqué. Dragon Ball GT s’y était essayé juste un an après la fin de DBZ, pour un résultat qui aura laissé un goût amer dans la bouche de nombreux fans.

Pourtant, en 2013, Dragon Ball revient sur le devant de la scène avec un très bon film qui parvient à retrouver l’esprit de la saga : Battle of Gods. Il faut dire qu’Akira Toriyama est cette fois très impliqué dans le scénario, contrairement à Dragon Ball GT. Suite à ce succès, un autre film tout aussi réussi sort en avril 2015, La Résurrection de ‘F’, et une nouvelle série animée est annoncée pour le mois de juin de la même année, toujours sous la supervision du créateur de Dragon Ball.

Comptant désormais près de 80 épisodes, et entamant sous peu sa deuxième année de diffusion, Dragon Ball Super a-t-elle pour autant réussi à être une suite digne de la saga ?

Eh bien, force est de constater que malgré des qualités évidentes, cette « vraie » suite de DBZ a connu un démarrage plutôt compliqué.

Se situant directement après l’arc de Boo, Dragon Ball Super fait le choix de ne pas prendre en compte l’honnie Dragon Ball GT. Une décision déjà prise pour les films Battle of Gods et La Résurrection de ‘F’, et que l’on retrouve ici pour une raison simple : les 27 premiers épisodes de la série reprennent carrément les événements de ces deux longs-métrages !

Alors, bien sûr, le tout est un peu plus développé, et comporte quelques différences parfois intéressantes (le combat de Goku contre Beerus, par exemple, met beaucoup plus l’univers en danger que dans le film). Il n’empêche que les deux arcs se déroulent globalement de la même manière que dans leur version cinéma, et que le spectateur qui les aura déjà vus aura une grosse impression de redite en regardant ces épisodes.

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Il est à noter que la série a tout de même pris le parti de refaire l’animation de ces séquences. Un choix hélas pas forcément heureux, car le budget n’est ici pas le même que pour les longs-métrages. Et si les combats dans leur version TV restent globalement dans la lignée de ceux de DBZ, il suffit de voir la polémique provoquée par l’animation un peu douteuse du premier combat de Goku, dans l’épisode 5 (même si l’on est loin des catastrophiques premières versions de Sailor Moon Crystal et Saint Seiya Soul of Gold) pour réaliser qu’ils ne tiennent pas la comparaison face à ceux de leurs homologues cinématographiques, ou même face à ceux de certaines séries récentes (One-Punch Man, L’Attaque des Titans).

On constatera également que comme pour les derniers dessins animés de la Toei Animation reprenant des sagas cultes (Saint Seiya, Sailor Moon), la violence des combats est beaucoup moins graphique qu’à l’époque des anciennes séries Dragon Ball. On s’étonnera d’ailleurs que pour sa diffusion française, la chaîne Toonami semble avoir fait le choix regrettable de couper certains passages des épisodes, tant la série s’avère peu choquante pour le jeune public dans sa version d’origine.

Enfin, hormis les génériques et quelques thèmes un peu épiques, les musiques de la série, composées par Norihito Sumitomo (déjà à l’origine des musiques de Battle of Gods, La Résurrection de ‘F’, et de la deuxième partie de DBZ Kai) sont loin d’être aussi marquantes que celles de DBZ, et même de Dragon Ball GT.

Mais malgré tous ces défauts qui auraient pu totalement plomber la série, Dragon Ball Super s’en sort grâce à la présence de Toriyama au scénario et à son respect constant pour l’univers et les personnages qu’il a créés.

Car contrairement à Dragon Ball GT, qui nous présentait des héros en bien piteux état et piétinait allègrement certains éléments cultes de Dragon Ball (notamment Végéta), Dragon Ball Super nous fait retrouver le monde de DBZ tel qu’on l’avait quitté, tout en faisant évoluer ses personnages par petites touches, et de manière très naturelle.

Mention spéciale à Végéta, véritable deuxième héros de la série, qui reste fidèle à lui-même tout parvenant à jouer son rôle de père au sein de sa famille. Sa relation avec Goku est au centre de certains des meilleurs moments de la série, qui nous les montre plusieurs fois s’allier sans jamais que ne soit mise de côté leur légendaire rivalité.

Mais c’est à partir de son troisième arc que Dragon Ball Super va enfin commencer à trouver ses marques. Profitant d’un tournoi aux enjeux assez classiques, la série en profite enfin pour se lâcher un peu, et amener l’univers de Dragon Ball vers de nouveaux horizons assez prometteurs. Sont au programme : de nouveaux dieux, la présence d’univers parallèles, de nouvelles Dragon Balls et surtout l’arrivée de nouveaux personnages charismatiques (dont certains issus du manga Jaco The galactic Patrolman).

Les combats, mieux mis en scène, y deviennent d’ailleurs plus techniques, reposant sur certaines capacités particulières des adversaires de nos héros, et plus uniquement sur de la puissance pure. La conclusion de certains de ces affrontements risquera d’ailleurs de surprendre de nombreux spectateurs.

Une envolée scénaristique inespérée qui va trouver son apogée dans le quatrième arc de la série, marqué par le retour d’un des personnages les plus charismatiques de la saga. Confrontant nos héros à un nouvel ennemi aussi mystérieux qu’intéressant, ces épisodes introduisent enfin dans Dragon Ball Super un certain nombre d’enjeux dramatiques qui faisaient jusqu’ici un peu défaut à cette nouvelle série.

Partant sur des bases plutôt timides, et si elle demeure imparfaite, force est de constater que Dragon Ball Super est finalement parvenue à ne pas dénaturer l’esprit de la saga tout en se bonifiant au fil de ses épisodes.

Et si elle aura bien du mal à détrôner DBZ dans le cœur de ses fans, elle reste une suite bien plus respectueuse et agréable à regarder que Dragon Ball GT, grâce l’implication d’Akira Toriyama dans son scénario.

On conseillera néanmoins à ceux qui ont déjà pu voir Battle of Gods et La Résurrection de ‘F’, et qui n’auraient pas envie d’en revoir une version rallongée, de sauter les deux premiers arcs de la série pour commencer directement Dragon Ball Super à l’épisode 28.

Rédacteur : Mathieu Carré

Dragon Ball Super

Série en cours

Diffusé depuis le 17 janvier à la télévision sur la chaîne Toonami

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