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Sailor Moon Crystal : Elles sont de retour, au nom de la lune !

Remake de la célèbre série Sailor Moon se voulant plus proche du manga d’origine, cette nouvelle version tient-elle la comparaison face son illustre grande sœur ?

Usagi Tsukino est une lycéenne comme les autres, à un détail près : qui pourrait imaginer que cette adolescente gaffeuse et pleurnicheuse possède le pouvoir de se transformer en justicière, du nom de Sailor Moon.

Accompagnée de ses amies, elles aussi des guerrières dotées de pouvoirs, elle aura fort à faire pour protéger la terre des nombreux ennemis venus la menacer…

Annoncée dès 2012, et mainte fois repoussée, Sailor Moon Crystal s’avère être, au final, non pas une suite de la célèbre série qui a fait les joies des spectateurs du Club Dorothée, mais un véritable remake.

Un projet qui n’a rien de surprenant, tant il s’inscrit dans la lignée de la vague des revivals initiée par la Toei Animation autour de ses licences cultes.

Conscient de l’engouement international suscité par un grand nombre de ses anciennes séries, le célèbre studio cherche en effet, depuis ces dernières années, à les remettre au goût du jour.

Leur but : attirer un nouveau public vers ces célèbres sagas, tout en jouant sur la fibre nostalgique des fans des dessins animés d’origine.

A la télévision, on a ainsi eu droit au remontage HD Dragon Ball Kai, puis à la suite-remake Saint Seiya Omega. Le cinéma, pour sa part, a vu Albator et Saint Seiya portées en animation 3D, et le retour de Dragon Ball sous la forme de deux films.

Des projets qui ont à chaque fois suscité beaucoup d’attente, mais pour des résultats pas toujours à la hauteur.

Bénéficiant d’une diffusion mondiale directement sur internet, et avec des sous-titres en 10 langues (chose exceptionnelle), Sailor Moon Crystal affiche, pour sa part, l’ambition de reprendre l’essence de l’ancienne série, tout en en cherchant à en gommer ses deux gros défauts : son côté répétitif et sa qualité technique dépassée.

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Réalisée en 1992, la première série Sailor Moon adaptait en effet en 200 épisodes un manga qui ne faisait que 18 volumes. Il faut dire que la série animée a débutée au Japon un mois seulement après le début de la version papier, et a dû ainsi rallonger énormément l’intrigue des différents arcs afin de toujours laisser une longueur d’avance à la mangaka Naoko Takeuchi. On avait donc ainsi de nombreux épisodes reposant sur le même schéma (un nouvel ennemi s’en prend à une ou plusieurs connaissances des héroïnes, qui parviendront finalement à le démasquer et à le vaincre), ce qui pouvait devenir un peu redondant à la longue…

Sailor Moon Crystal s’avère sur ce point beaucoup plus dynamique, en se rapprochant de l’histoire du manga d’origine. A titre de comparaison, rien que pour le premier arc, on passe de 46 épisodes à seulement 14 !

Un bon point, donc, surtout pour ceux qui voudraient découvrir l’univers de la série de manière un peu plus digeste. Seuls les fans de la version de 1992 pourront regretter l’absence de quelques rajouts sympathiques, comme la relation amoureuse assez touchante entre deux ennemis du premier acte (censurée en France à l’époque).

Sur le plan technique, par contre, le bilan est bien plus mitigé. La série de 1992 souffrait déjà d’une animation bien en deçà des standards de l’époque. Seules les séquences de transformations et d’attaques, reprises telles quelles à chaque épisode, sortaient un peu du lot. Le tout était heureusement contrebalancé par une réalisation de qualité, surtout après l’arrivée de Kunihiko Ikuhara (Utena, Mawaru-Penguindrum, Yuri Kuma Arashi) aux manettes à partir du deuxième arc, ajoutant un grain de folie à la série.

Sailor Moon Crystal, elle, s’avère beaucoup plus sage sur ce point, avec une réalisation efficace, certes, mais terriblement classique. Mais surtout, si l’animation désormais réalisée par ordinateur permet un rendu plus lisse et coloré, la série n’est clairement pas à la hauteur sur le plan visuel.

Les séquences de transformation pâtissent d’une modélisation en 3d beaucoup trop visible, mais surtout, le design général possède un rendu très inégal. Beaucoup plus longilignes que dans la série de 1992, afin de se rapprocher du trait de la mangaka, les héroïnes adoptent par moment des postures aux effets de perspective un peu étranges. Pire ! Il suffit de faire quelques arrêts sur images pour se rendre compte que leur aspect manque parfois carrément de finition sur certains plans !

Des problèmes qui ont amené la Toei Animation à refaire de nombreux dessins lors de la sortie en vidéo, afin de corriger un peu le tir. Alors certes, le tout en devient beaucoup plus digeste, et c’est probablement cette version qui subsistera lors des futures diffusions. Mais cela laisse l’amère impression au spectateur des épisodes proposés sur le net d’avoir regardé une version non finie de la série. Dommage…

Si Sailor Moon Crystal gagne donc en rythme ce qu’elle perd en cachet visuel, la série s’avère étonnamment plutôt agréable à suivre, au final. Car ce qui sauve ce remake d’un ratage à la Saint Seiya Omega, c’est son histoire toujours aussi plaisante et ses personnages attachants. Pour peu, bien sûr, qu’on apprécie le genre très codifié des Magical Girls.

Et si beaucoup de fans lui préféreront sûrement, un peu par nostalgie, une version de 1992 elle-même pas toujours au top (et désormais disponible en vidéo chez Kazé), la série a tous les éléments en main pour réaliser son objectif premier : faire découvrir à un nouveau public une version modernisée et plus accessible des aventures d’Usagi et ses amies.

 

Rédacteur : Mathieu Carré

Sailor Moon Crystal

Série en cours

Diffusé en simulcast sur le site de Nicovideo, et prochainement à la télévision sur Canal J

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