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Fate/Zero : Combats sanglants pour le Graal

Après son adaptation en anime chez Kazé, la version manga de Fate/Zero débarque en France chez Ototo. L’occasion de découvrir, si ce n’est pas déjà fait, l’univers de la saga culte Fate/stay night.

Tout commença il y a deux cents ans, lorsque trois familles de mages réussirent à recréer le Saint Graal en unissant leurs forces et  leurs connaissances. Hélas, s’apercevant que le calice ne pouvait qu’exaucer le vœu d’un seul être humain, ces mages finirent par entrer dans une lutte sanglante pour s’en emparer.

Depuis un combat acharné a lieu tous les soixante ans, à chaque réapparition du Graal. Sept maîtres sont alors désignés pour s’affronter à l’aide de Servants, matérialisations sous forme d’esprits de figures historiques illustres et héroïques.

Parmi ces maîtres, Emiya Kiritsugu, surnommé le « Tueur de Mages ». Engagé par la famille Einzbern, qui a perdue les trois précédentes guerres du Graal, et détenteur du Servant Saber, il va devoir user de méthodes peu conventionnelles dans une lutte où machinations et manipulations seront la règle pour espérer vaincre ses adversaires…

Fate/Zero nous plonge aux origines l’univers du célèbre visuel novel (récit interactif en jeu vidéo) Fate/stay night, du studio japonais Type-Moon.

Adaptée de nombreuses fois sur d’autres supports (dessin animé, film, mangas), celle-ci a en effet donnée lieu à une série romans servant de préquelle, et écrite par Gen Urobuchi (Puella Magi Madoka Magica, Psycho Pass) : Fate/Zero.

Découverte en France chez Kazé dans une version en dessin animé très réussie, c’est désormais au tour de son adaptation en manga de débarquer chez nous, chez Ototo.

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Et force est de constater que Fate/Zero n’a rien perdu de sa puissance en passant au format papier.

S’adressant à un public plus âgé que Fate/stay night, l’œuvre de Gen Urobuchi traite de l’affrontement pour le Graal avec une tonalité beaucoup plus adulte. Car ici, ce ne sont plus des adolescents qui s’affrontent, mais bien des mages confirmés aux desseins bien plus sombres. Les combats ne sont alors plus réduits à des affrontements entres Servant, mais également à des machinations complexes où avoir un coup d’avance sur ses adversaires importe presque plus.

Emiya Kiritsugu, le héros de l’histoire, est d’ailleurs très représentatif de cette différence de ton, puisqu’on a ici affaire à un homme ayant déjà beaucoup de sang sur les mains, et n’hésitant pas à user de stratagèmes pas très loyaux pour arriver à ses fins.

Cette ambiance sombre est appuyée par le très bon dessin de Shinjirô, déjà connu en France pour le manga Taboo Tattoo, et dont le trait et le sens de la mise en scène n’ont pas à rougir face aux épisodes de la série animée.

Si Fate/Zero saura séduire les amateurs de Fate/stay night, qui découvriront avec plaisir les origines sombres de la saga, il ne laisse pas les néophytes de côté pour autant, puisque l’histoire peut tout à fait être lue de manière indépendante. On notera d’ailleurs que le manga s’avère un peu supérieur à la série animée sur ce point, se voulant beaucoup plus détaillé sur le contexte entourant les guerres du Graal. Une bonne occasion de se plonger sans tarder dans l’univers de cette saga !

 

Rédacteur : Mathieu Carré

Fate/Zero

Dessins de Shinjirô et scénario de Gen Urobuchi

1 tome paru chez Ototo Manga, série en cours

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