Après Fairy Tail, Pika Edition nous fait découvrir un nouveau Shonen d’héroïc fantasy issu du même magazine de prépublication au japon, par Nakaba Suzuki (Kongoh Bancho).
Il y a dix ans, au royaume de Britannia, sept chevaliers connus comme étant les plus féroces disparurent après avoir été accusés d’avoir tenté de renverser le gouvernement. Leur nom : les Seven Deadly Sins.
Activement recherchés par les Chevaliers Sacrés, qui dirigent désormais le royaume, personne ne sait réellement ce qu’ils sont devenus…
Jeune princesse de Britannia redoutant l’influence grandissante des Chevaliers Sacrés, Elizabeth va partir à la recherche de ces criminels légendaires, qui restent les seuls réellement capables de s’opposer à eux.
Durant son périple, elle va rencontrer Meliodas, jeune patron de taverne à la force exceptionnelle, se battant avec une épée brisée.
Et quelle ne sera pas sa surprise en découvrant que sous son apparence de garçon nonchalant se cache en réalité le chef des Seven Deadly Sins !
Manga de Nakaba Suzuki, Seven Deadly Sins est publié au japon dans le Weekly Shonen Magazine, dont est également issu le célèbre Fairy Tail. Les deux mangas partagent d’ailleurs de nombreux points communs : un univers d’héroïc fantasy attrayant, un sens du rythme soutenu et sans temps morts, des combats dynamiques et orchestrés d’une main de maître, de l’humour, et une petite dose de fan-service.
Une proximité qui a d’ailleurs permis aux deux mangas de mélanger leurs univers et leurs personnages le temps d’un chapitre, publié dans leur magazine commun au japon.
Néanmoins Seven Deadly Sins est loin d’être une pâle copie de Fairy Tail, tant il se démarque se son illustre ainé par son ton, parfois un peu plus sombre et sanglant, ou par ses personnages.
Dans son manga, Nakaba Suzuki choisit en effet de mettre en scène des héros plutôt atypiques, puisqu’il s’agit de criminels de légende dont le passé mystérieux semble laisser fortement penser qu’ils ne sont pas des enfants de cœur.
Le héros, Meliodas, en est un bon exemple. Alors que son apparente jeunesse et son air calme donnent l’impression d’un héros de Shonen assez classique, il dispose en réalité dès le début de l’aventure d’une force effarante et semble dissimuler de nombreux secrets.
Quant au reste des personnages, entre la géante Diane, le psychopathe Ban, ou Gilthunder, le premier Chevalier Sacré rencontré, ils s’avèrent dans l’ensemble tous aussi réussis, tant au niveau de leur apparence que de leur personnalité.
Seule « erreur de casting » un peu énervante, la princesse Elizabeth qui pâtit beaucoup de son manque de personnalité et de sa tendance à pleurer pour un rien en début d’aventure. Car si elle est à l’origine de la quête de nos héros, elle est hélas trop souvent en retrait, semblant surtout là pour subir sans broncher les quelques passages mêlant humour et fan-service qui parsèment le manga. Alors, oui, les Shonens ont souvent souffert d’un manque de mise en avant de leurs personnages féminins, mais on avait été habitué ces dernières années à des héroïnes avec un peu plus de caractère… Dommage, donc, même si l’on espère que son personnage finira par évoluer un peu dans les tomes à venir.
Par contre, là où Seven Deadly Sins fait un sans-faute, c’est avec son dessin ! A la fois old-school et rafraichissant, le style de Nakaba Suzuki évoque par moment celui d’Akira Toriyama (Dragon Ball) par le dynamisme de ses scènes de combats, et ses planches fourmillant de détails malgré la quasi absence de trames. Il faut dire que le mangaka a déjà de nombreuses œuvres à son actif, comme le manga de baston Kongoh Bancho (disponible en 12 tomes chez Kana).
Toutes ces qualités font donc de Seven Deadly Sins un Shonen d’héroïc fantasy très agréable à lire, et bien plus réussi et original, dans le même registre, que des mangas comme Buster Keel ou Ash & Eli.
A recommander d’urgence, donc.
Rédacteur : Mathieu Carré
Seven Deadly Sins
Dessins et scénario de Nakaba Suzuki
3 tomes parus en France chez Pika Edition, série en cours
