Plus sérieux qu’à l’accoutumée, Naoki Serizawa (Saru Lock) débarque chez Ki-oon avec un nouveau manga mélangeant action, suspense et médecine.
Yû Katsumi n’est plus que l’ombre de lui-même. Jeune médecin ayant passé trois ans en Afrique dans une ONG et enlevé par la guérilla locale, il a été contraint de tuer pour protéger sa vie. Depuis, il a abandonné la médecine, passant ses journées à errer dans les bars japonais en quête de rédemption, un tatouage représentant Lucifer gravé sur sa main droite. Impliqué dans une bagarre nocturne, il va se faire soigner par le Docteur Minatono, directeur d’une clinique un peu particulière s’occupant des nécessiteux, mais aussi les membres de la mafia locale afin de se financer. Forcé de l’aider, cette rencontre suffira-t-elle à redonner à Yû Katsumi le goût de la médecine ?
Après deux séries à l’humour potache (Shiro, détective catastrophe et Saru Lock) et une adaptation de jeu vidéo plutôt ratée (Resident Evil – Marhawa Desire), Naoki Serizawa est de retour avec cette fois un manga au ton plus sombre qu’à l’accoutumée.
Et force est de constater que le mangaka fait mouche avec cette histoire de médecin déchu devant aider un peu à contrecœur les patients de cette étrange clinique, tout en gérant des vendettas entre yakuzas.
Le récit s’avère prenant, et Naoki Serizawa va droit au but, jonglant entre action, suspense et flashbacks, laissant au lecteur peu de temps pour respirer.
Le dessin, quant à lui, s’avère assez réaliste et détaillé, même si certains pourront lui reprocher son côté un peu trop statique par moment.
S’il ne brille pour l’instant pas forcément par son originalité, La Main droite de Lucifer commence tout de même fort avec un premier volume très efficace qui donnera à tous les amateurs d’action et de suspense une furieuse envie d’en lire la suite.
Rédacteur : Mathieu Carré
La Main droite de Lucifer
Dessins et scénario de Naoki Serizawa
1 tome paru en France chez Ki-oon, série complète en 6 volumes
