Disponible en simulcast chez Kazé, cette série de 12 épisodes nous propose de découvrir des adolescents atteints d’un étrange syndrome : la Chûnibyô.
La Chûnibyô, kézaco ? Ce terme japonais, qu’on pourrait traduire par «maladie des secondes années de collège», désigne un syndrome présent chez certains adolescents de 13 ans à la puberté, qui, souvent pour se valoriser, s’inventent une personnalité ou une vie totalement imaginaire.
Ainsi, Yuta Togashi a passé ses années de collège dans la peau d’un personnage d’Héroïc Fantasy qu’il s’était créé : le Dark Flame Master. Mais désormais, le seul fait de repenser à son comportement de l’époque le fait mourir de honte, et il n’aspire plus qu’à une chose : profiter de son entrée dans un nouveau lycée pour devenir le plus normal possible. C’était sans compter sa rencontre avec Rikka Takanashi, son étrange voisine du dessus et camarade de classe, atteinte elle-aussi de Chûnibyô, et clamant que sous le bandeau qu’elle arbore en permanence se cache un œil au pouvoir démoniaque, le Jaô Shingan.
Chûnibyô Demo Koi ga Shitai (titre qui signifie à peu près : «Je suis atteint de Chûnibyô, mais je veux de l’amour») est à l’origine une série de deux romans écrits par Torako et publiés par le studio d’animation japonaise Kyoto Animation. C’est donc naturellement ce dernier qui s’est chargé de cette adaptation pour la télévision.
Et pour ce faire, le studio a confié les commandes de la série à Tatsuya Ishihara, déjà à l’origine de l’adaptation animée d’un de leur gros succès : La Mélancolie de Haruhi Suzumiya.
On retrouve donc ici le même mélange entre vie quotidienne de lycéens et pouvoirs fantastiques, même si ici, ces derniers ne sont présents que dans l’imagination très fertile de ces adolescents atteints par la Chûnibyô.
Si on pourra hélas déplorer que l’histoire passe par les clichés présents dans de nombreuses autres séries du même genre (création d’un club, révisions, vacances à la mer, premiers amours…), le thème de la Chûnibyô vient heureusement sauver le tout en apportant un peu d’originalité.
Ainsi, la série regorge de passages croustillants concernant la vision très personnelle qu’ont ces adolescents du monde qui les entoure, comme ces séquences de batailles épiques à coup de magies dignes d’un dessin animé fantastique, qui se révèlent n’être en réalité que la représentation imaginaire d’un combat entre une louche et un parapluie…
Mais au-delà de ces passages comiques, Chûnibyô Demo Koi ga Shitai n’hésite pas à aborder également le mal-être qui peut se cacher derrière cette fuite de la réalité, et les difficultés d’y faire face, notamment lors de ses derniers épisodes au ton plus mélancolique.
Chûnibyô Demo Koi ga Shitai fait donc partie des quelques séries d’animations plutôt bonnes diffusées au japon. Et ses 12 épisodes se regardant qui plus est assez vite, il serait donc vraiment dommage de passer à côté.
Rédacteur : Mathieu Carré
Chûnibyô Demo Koi ga Shitai
Série finie en 12 épisodes
Disponible en simulcast sur KZplay.fr
