Top
dessin-animé-japonais-kill-la-kill-1

Kill la Kill : le successeur des séries de la Gainax ?

Réunissant des anciens du célèbre studio Gainax (Evangelion, FLCL, Gurren Lagann), le tout jeune studio Trigger était attendu au tournant pour sa première série : Kill la Kill. Alors, série culte, ou pétard mouillé ?

Bienvenue à l’académie Honnôji ! Lycée situé dans la baie de Tokyo, il est dirigé d’une main de fer par la présidente du Conseil des étudiants, Satsuki Kiryûin. Pour y faire régner la loi, elle distribue aux élèves les plus méritants des uniformes Goku, leur donnant des pouvoirs hors du commun.

Mais l’arrivée dans le lycée de Ryûko Matoi va tout changer. Jeune fille au fort tempérament, elle va s’opposer au règne sans partage de Satsuki, qu’elle pense être responsable de la mort de son père.

Surtout que, pour l’aider dans sa quête de vengeance, Ryûko possède une épée en forme de moitié de ciseaux capable de détruire les uniformes Goku. Elle sera également aidée par Kamui Senketsu, un uniforme scolaire vivant, légué par son père, qui lui permet de décupler sa puissance.

C’est le début d’une lutte sans merci entre Ryûko et Satsuki, et dont l’issue pourrait bien décider du sort du monde tout entier, rien que ça !

Derrière ce titre étrange, mélange d’anglais et de français, se cache la première série d’un tout jeune studio d’animation : Trigger. Mais attention ! Jeune studio ne veut pas forcément dire inexpérimenté, puisque celui-ci a été fondé par deux grands noms du célèbre studio Gainax : Hiroyuki Imaishi (Gurren Lagann) et Masahiko Ohtsuka (FLCL).

Et pour Kill la Kill, c’est à Imaishi qu’est revenu le poste de réalisateur, et ça se voit ! Il faut dire qu’il dispose d’un style extrêmement reconnaissable. Que ce soit l’animation des personnages, parfois un peu saccadée mais ultra dynamique, les plans qui se succèdent à 100 à l’heure, ou la multitude de détails présents sur chaque image, on retrouve la patte d’Imaishi à tous les niveaux. On peut même dire que pour Kill la Kill, le réalisateur a profité de la liberté offerte par son nouveau studio pour se lâcher encore plus que dans ses œuvres précédentes, c’est dire !

Cela confère à Kill la Kill un dynamisme rarement vu dans une série animée. Car ici, pas de temps morts. On reste scotché à chaque épisode, happé par leur rythme quasi-hystérique et leur histoire totalement barrée… mais d’une cohérence absolue du début à la fin ! Toujours à un poil de sombrer dans le n’importe quoi, la série parvient à réaliser le tour de force de passer en un éclair de moments de comédie presque dignes d’un cartoon à des combats épiques d’une classe folle, tout gardant son univers crédible !

La bande-son amène d’ailleurs beaucoup à l’ambiance de la série, surtout lors des combats. On la doit à Hiroyuki Sawano, qui nous livre un travail tout aussi réussi que pour l’Attaque des Titans. On y retrouve un mélange de musique électronique, orchestrale, et quelques passages chantés, mais avec une tonalité générale beaucoup plus pop.

dessin-animé-japonais-kill-la-kill-2

La série bénéficie également de personnages très attachants, que ce soit Ryûko, avec son tempérament fonceur, Satsuki, dont la détermination semble inébranlable, ou la multitude de personnages secondaires, ennemis comme alliés, aux designs aussi improbables que soignés. Parmi eux, on retiendra notamment Mako Mankanshoku, la meilleure amie de Ryûko. Véritable pile électrique aux réactions hilarantes, son apparence et celle de sa famille donne presque l’impression qu’elle a été sortie d’un vieux manga humoristique.

Seul élément qui pourra en rebuter certains : la série comporte pas mal de fan service, notamment dans les tenues de combats assez provocantes des personnages. Celui-ci s’avère cependant totalement assumé, et la plupart du temps tourné en ridicule. On notera d’ailleurs que contrairement à de nombreuses autres œuvres, ce fan service s’avère justifié d’une certaine manière par l’histoire, et touche aussi bien les personnages féminins que masculins. Vous voilà donc prévenus !

Si son ton ne plaira donc peut-être pas à tout le monde, Kill la Kill est néanmoins une véritable réussite pour le studio Trigger, et semble déjà bien partie pour devenir aussi culte que les anciennes séries du studio Gainax. Un pari gagné, donc, et qui donne sacrément envie de suivre les prochaines œuvres que nous proposera ce jeune studio.

 

Rédacteur : Mathieu Carré

Kill la Kill

Série en 24 épisodes

Disponible en streaming et en téléchargement chez Wakanim, et en vidéo chez @Anime

1 Comment

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Vous pouvez utiliser ces balises et attributs HTML : <a href="" title=""> <abbr title=""> <acronym title=""> <b> <blockquote cite=""> <cite> <code> <del datetime=""> <em> <i> <q cite=""> <strike> <strong>