Nouveau manga de la collection Yaoi de Taifu Comics, Super Lovers s’avère être, malgré ses quelques lacunes scénaristiques, un manga plus fin qu’il n’y parait.
C’est durant un voyage au Canada pour rendre visite à sa mère que Haru Kaidô, jeune homme de 17 ans, va faire la connaissance d’un garçon de 8 ans nommé Ren. Doté d’un tempérament sauvage à la suite d’un traumatisme, l’enfant, qui s’avère être son frère adoptif, va se lier peu à peu avec Haru durant son séjour. Mais ce dernier va devoir repartir au japon, où un terrible drame va se produire. Cinq ans ont passé, et Haru a tout oublié de son voyage au Canada. C’est alors que Ren débarque brusquement au japon, pour s’installer chez Haru et ses deux frères jumeaux.
Avec ce manga estampillé Yaoi (genre à destination d’un public féminin relatant une relation homosexuelle entre personnages masculins), et basé sur une histoire d’amour entre deux frères adoptifs à la différence d’âge importante, on aurait pu craindre le pire.
Heureusement, et contrairement à ce que son titre aurait pu laisser entendre, Super Lovers s’avère être pour l’instant un titre très soft, misant plus sur les drames que vivent Haru et Ren et sur l’affection qui naît entre eux que sur l’accumulation de fan-service gratuit.
Et si l’on pourra noter quelques rares scènes qui pourraient en mettre certains mal à l’aise à cause de la jeunesse de Ren, celles-ci restent heureusement rares, l’auteur ayant visiblement décidé d’attendre que ce dernier atteigne un âge plus avancé avant d’aborder véritablement le sujet de la relation amoureuse entre nos deux héros.
Hélas, si le manga évite donc les pièges dans lesquels il aurait pu facilement tomber en traitant d’un tel sujet, son scénario souffre néanmoins de situations et de dialogues parfois un peu trop téléphonés pour être crédibles. De même, si l’histoire démarre plutôt bien, celle-ci finit par peiner un peu à avancer, notamment avec un deuxième tome manquant de rythme et presque uniquement centré sur Ren au détriment des autres protagonistes.
Son auteur, Abe Miyuki, n’en est pourtant pas à son coup d’essai, et a déjà réalisé de nombreux autres Yaoi, comme Hakkenden – Tôhô Hakken Ibun, récemment adapté en dessin animé au Japon.
Se démarquant des autres mangas du genre grâce à un très joli dessin et son refus de céder au fan-service facile, on espère donc que Super Lovers saura corriger ses gros problèmes de scénario, sous peine de finir par lasser le lecteur.
Rédacteur : Mathieu Carré
Super Lovers
Dessins et scénario de Miyuki Abe
2 tomes parus chez Taifu Comics, série en cours
