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Green Blood : bienvenue à Five Points !

Après Rainbow et Hideout, Masasumi Kakizaki signe chez Ki-oon un nouveau manga choc prenant place en plein 19ème siècle, dans un quartier de New York dirigé par les gangs.

New York, 1865. Sur l’Ile de Manhattan, un quartier est ravagé quotidiennement par la misère, la prostitution, la criminalité, et surtout la lutte entre gangs : Five Points. C’est dans cette véritable zone de non-droit, où les autorités corrompues ferment les yeux sur les agressions qui s’y déroulent, qu’échouent de nombreux immigrés venus en quête du rêve américain. 

Originaire d’Irlande, le jeune Luke Burns en fait partie. Travaillant durement comme docker, il essaie tant bien que mal de gagner honnêtement de quoi vivre avec son grand frère, Brad. Il ignore que ce dernier travaille la nuit comme assassin pour le gang le plus dangereux de la ville, les Grave Diggers.

Vêtu d’un manteau noir et armé d’un pistolet muni d’une lame, il est connu sous le nom de Grim Reaper.

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Masasumi Kakizaki signe ici un nouveau manga choc.

Avec le scénariste George Abe, il s’était déjà attaqué à l’univers des prisons dans le Japon d’après-guerre avec Rainbow, pour enchaîner, cette fois seul, avec Hideout, qui dépeignait la descente aux enfers d’un écrivain ayant décidé de devenir un meurtrier.

Dans Green Blood, il s’attaque à une période de l’histoire américaine rarement abordée dans les mangas, mais déjà dépeinte au cinéma dans le film Gangs of New York, de Martin Scorsese.

Sous fond de ce qui semble être pour l’instant une histoire de vengeance plutôt mystérieuse, il nous livre un portrait sans concession de la misère et la violence quotidienne qui gangrénait Five Points, véritable bidonville situé pourtant en plein cœur de New York.

Véritable marque de fabrique du mangaka, son trait réaliste et sombre traversé de filets de lumières, ainsi que son découpage très cinématographique, viennent renforcer cette impression de malaise. Il parvient ainsi à faire ressentir viscéralement au lecteur, happé par l’histoire et les dessins, la tension permanente qui régnait dans ce quartier.

Avec son ambiance hors du commun et son contexte historique intéressant, Green Blood s’avère donc être pour l’instant une bonne pioche, mais qui n’a pas encore dévoilé tous ses atouts. On espère donc que la suite du récit ne viendra pas contredire l’impression plutôt positive laissée par ce premier volume.

Rédacteur : Mathieu Carré

Green Blood

Dessins et scénario de Masasumi Kakizaki

1 tome paru en France chez Ki-oon, série complète en 5 volumes

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