Après le manga Jackals, le coréen Kim Byung Jin revient à ses premiers amours avec un manhwa (bande dessinée coréenne) de dark fantasy, en compagnie de Kim Sung Jae, avec qui il avait déjà collaboré sur Chonchu.
Dans un monde féodal où l’humanité mène une guerre sans merci contre les démons, la princesse Arasol tente de rejoindre la mystérieuse cité d’Arkanzel, dont les mercenaires sont réputés comme étant capables de renverser le cours de n’importe quelle bataille. En chemin, elle va croiser la route de Maruhan, combattant à la puissance monstrueuse et fils du roi d’Arkanzel. Il va alors lui apprendre que non seulement celui qu’on nomme « Le roi mercenaire » n’est plus de ce monde, mais surtout que le responsable ne serait autre que le père d’Arasol : l’Empereur Shamarkal !
Après avoir collaboré avec le mangaka Shinya Murata pour Jackals, le dessinateur Kim Byung Jin se remet au manhwa et à la dark fantasy avec Warlord. Pour cela il retrouve Kim Sung Jae au scénario, qui nous livre une histoire toute aussi réussie et complexe que pour Chonchu, leur œuvre précédente.
Warlord prend en effet place dans un monde rappelant le Japon féodal à l’époque des luttes de clans, le tout mâtiné d’une touche de fantastique via la présence de démons. Et si ces derniers semblent constituer la principale menace, c’est sans compter les machinations politiques et militaires qui gangrènent l’univers de ce manhwa.
Mais la principale force de Warlord, c’est son dessin. Comme à son habitude, le trait hyper détaillé et le découpage dynamique de Kim Byung Jin fait mouche, notamment lors des scènes de batailles, d’une intensité et d’une lisibilité à toute épreuve.
Avec son univers prometteur et ses combats intenses, Warlord signe donc bien le retour en grande pompe du duo Kim Byung Jin/ Kim Sung Jae. Reste à espérer que les deux auteurs continuent sur leur lancée.
Rédacteur : Mathieu Carré
Warlord
Dessins de Kim Byung Jin et scénario de Kim Sung Jae
3 tomes parus en France chez Ki-oon, série en cours
Comme le manga japonais et le manhua chinois, le manhwa est fortement influencé par l’art classique asiatique et plus particulièrement chinois. Les gravures anciennes (xylographie) du Xe siècle, très perfectionnées, servaient à diffuser les canons bouddhiques dans la population.