Suite controversée du célèbre Saint Seiya (les Chevaliers du Zodiaque), diffusée en France sur Canal J et bientôt sur D17, Saint Seiya Omega est disponible en coffret video regroupant ses 10 premiers épisodes.
Des années ont passé depuis la fin des événements dépeints dans l’arc Hadès de Saint Seiya. Devenu chevalier d’or du Sagittaire, Seiya sauve Saori/Athéna et un bébé du nom de Koga de l’attaque d’un mystérieux ennemi du nom de Mars. Une dizaine d’années plus tard, élevé par Saori, et entraîné par Shaina, Koga est devenu le nouveau Chevalier de bronze de Pégase. C’est alors qu’il assiste impuissant au retour de Mars qui enlève celle qu’il découvre être Athéna. Commence un long périple durant lequel il rencontrera d’autres compagnons qui l’aideront dans son combat contre Mars et ses alliés.
Depuis le début de sa diffusion au japon l’année dernière, on peut dire que cette suite de Saint Seiya aura fait parler d’elle auprès des fans, et pas forcément en bien.
Ni tout à fait une suite, ni totalement un remake, Saint Seiya Omega affichait l’ambition de proposer à une nouvelle génération une version modernisée de la série d’origine, tout en s’inscrivant dans sa continuité.
Ses créateurs ont ainsi décidé d’ajouter de nouveaux concepts, souvent inspirés d’autres succès du moment. Au programme : armures se transformant en pierres précieuses, présence d’un Chevalier-Ninja, d’une académie pour apprendre aux jeunes Chevaliers à maîtriser leur Cosmos, lui-même désormais associé à un ou plusieurs éléments. Le tout aurait pu néanmoins être intéressant si ces ajouts n’avaient pas été intégrés un peu à la va-vite et rarement exploités à fond.
Le tout détonnait d’autant plus que la série cherchait dans le même temps à faire appel à la fibre nostalgique des anciens fans, avec la présence furtive de quelques anciens protagonistes, dont les Chevaliers de Bronze, une mise en scène assez similaire à celle de l’ancienne série, ou un remixage très réussi du célèbre Pegasus Fantasy en guise de premier générique. On notera que la version française est allée elle-aussi dans ce sens avec la présence de certaines des voix d’origines, comme celles de Saori ou de Seiya.
Heureusement, passé un début aux épisodes de qualité très variable à cause de ces errements, la série a fini par se recentrer sur ce qui avait fait le succès de la saga Saint Seiya : des combats où le surpassement de soi est le maître-mot. Et même si les situations sentent un peu le déjà-vu et peinent à égaler celles de la série d’origine à cause de personnages un peu moins charismatiques, le tout a fini par devenir plus regardable, pour peu qu’on se prenne au jeu. On rappellera d’ailleurs que Saint Seiya avait lui-même mouliné un peu à ses débuts à cause de quelques ajouts par rapport au manga d’origine (Le Chevalier Cristal ou les Chevaliers d’Acier) avant de décoller lors de l’arc du Sanctuaire.
A l’origine du projet, la Tōei animation semble de toute façon avoir pris en compte certaines critiques en corrigeant certains des éléments les plus décriés pour la deuxième saison de la série, actuellement en diffusion au Japon (retour des armures classiques, histoire plus originale…).
Au niveau technique, le résultat est beaucoup moins contrasté, puisque Saint Seiya Omega bénéficie d’une animation de qualité plus que correcte, d’un design qui tranche moins qu’on aurait plus le craindre avec celui de l’ancienne série, et de jolies musiques.
Destiné avant tout à un jeune public ne connaissant pas la série d’origine, Saint Seiya Omega est donc une série en demi-teinte lorsqu’on la compare à son illustre prédécesseur, mais qui est loin d’être le ratage absolu que l’on a pu voir décrit ici et là.
Certains adhéreront donc à ce nouveau concept et se laisseront prendre aux nouvelles aventures de Koga et son équipe. Les autres préféreront se tourner vers Saint Seiya : The Lost Canvas, plus adulte et originale ou vers le film en 3D actuellement en préparation.
Rédacteur : Mathieu Carré
Saint Seiya Omega, Les nouveaux chevaliers du Zodiaque
Série en 51 épisodes
Diffusé à la télévision sur Canal J, et disponible chez Kana Home Video
Oh je suis tombé sur ce lien en zieutant une des photos d’une amie en commun. Intéressant et pour une fois qu’une critique va au un peu au delà d’un « c’est naze ». Il y a de véritables arguments.
J’imagine que la critique a été écrite sur le début de la saison 2, tant celle ci se révèle vite affligeante en terme d’animation et de réalisation sur une quinzaine d’épisodes. Heureusement le second arc de cette saison 2 semble rehausser le niveau.
Le producteur de la série (anciennement le producteur de la Toei en … France) semble avoir bel et bien confirmé que la série ne pourrait être « violente » comme pouvait l’être l’ancienne à cause du jeune public visé. Pire une autorisation spéciale selon Grégoire Hellot (journaliste et éditeur Kurokawa) aurait été faite pour les personnages se frappe aux visages. Chose impensable quand on songe à la violence des animes des années 80.
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